... Ecrit'

Auteure : Yuki-chan
Titre : Je regarde en arrière
Base : Tokyo Mew Mew
Genre : Romance/Death fic/Animeverse
Rating : K
Couple : PaïXLétasu
Disclaimer : … Je n’ai pas écrit TMM, dommage.


Je regarde en arrière
C’est mon dernier appel
Je regarde en arrière
Au fond de tes prunelles
Je regarde en arrière
Et j’y recherche encore
Je regarde en arrière
De quoi être assez fort
Je regarde en arrière
Je ne suis pas si simple
Je regarde en arrière
Je ne suis pas si humble
Je regarde en arrière
Je serais un fardeau
Je regarde en arrière
Moi, si faible, si sot
Je regarde en arrière
C’est mon dernier combat
Je regarde en arrière
Tout est fini cette fois
Je regarde en arrière
C’est pour toi que je fais ça
Je regarde en arrière
C’est pour toi que je ne bronche pas
Je regarde en arrière
C’est pour toi que je m’en vais
Je regarde en arrière
C’est pour toi que je renais
Je regarde en arrière
C’est un dernier adieu
Je regarde en arrière
Je te regarde dans les yeux
Je regarde en arrière
Notre histoire s’est finie
Je regarde en arrière
Sans même un cri
Je regarde en arrière
Ma vie est donc tarie
Je regarde en arrière
Notre histoire s’est finie
Je regarde en arrière
Sans même commencer
Je regarde en arrière
Laisse-moi donc de côté
Je regarde en arrière
C’est un dernier espoir
Je regarde en arrière
C’est un dernier au revoir
Je regarde en arrière
C’est donc ainsi la fin
Je regarde en arrière
Je te laisse le soin
Je regarde en arrière
De vivre sans moi
Je regarde en arrière
De te trouver un roi
Je regarde en arrière
Et moi j’y crois encore
Je regarde en arrière
Il est l’heure de ma mort
Je regarde en arrière
Tout est enfin fini
Je regarde en arrière
La vie est ainsi
Je regarde en arrière
Un dernier regard
Je regarde en arrière
Je n’ai plus d’espoir
Je regarde en arrière
Je regarde en arrière…

« You are right, Létasu. Peace was better than fight… But for me, it’s finish. Sayonara… »

Un souffle.
Il était là.
Le plus terrible démon du Henan, Heihu, était là.
A regarder une fille dormir.

Bon, d’accord, ce n’était pas n’importe quelle fille. Cette fille lui avait résisté, et avait d’ailleurs souvent réussi dans son entreprise. C’était l’une des trois Réincarnations des Héros de Shaolin.
Mais ça n’expliquait pas tout.

Il se sentit faible. Lui, un démon, rester là à la veiller. Quel imbécile.

La poitrine de la jeune fille se soulevait calmement, souriant dans son sommeil. Sans doute parce qu’elle ne savait qui la veillait, cette nuit.

Il rit.
Un souffle.
Il n’était plus là.

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- Tang, Tcheng, vous venez ?
- …
- …
- Taa-ang, Tchee-eng !
- On arrive, Hua !
- Ouais, c’est ça, on arrive…

La jeune fille, assise à califourchon sur la charrette de maître Sanzang, leur sourit avant de se retourner, sans doute pour discuter avec le maître. Les deux garçons se regardèrent. Hua était toujours aussi inconsciente.
Toujours aussi belle.
Toujours aussi inaccessible.
Autant pour l’un, le fier paon prétentieux, Tang, que pour l’autre, le gourmand paysan brun, Tcheng.
Ils soupirèrent, puis se précipitèrent.
Au premier qui saurait l’avoir.
Au premier qui réussirait à s’en faire aimer.

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Cri.
Claquement de fouet.
Bruit sourd d’un corps qui tombe au sol.
Elle se reçut au sol.
Hua venait d’assommer un dernier Renard Noir.
Inquiète, elle regarda autour d’elle, scrutant la pénombre, cherchant des yeux quelque chose… Ou quelqu’un. Deux quelqu’un, précisément.
Les échos d’une discussion la rassurèrent : Tang et Tcheng arrivaient. Ils devaient avoir flanqué une frousse terrible aux Renards Noirs, ceux-ci ne reviendraient sans doute pas attaquer ce village.
Sauf si Heihu les menaçait.
Car Heihu était… Convainquant. Très convainquant.
Les trois élèves Shaolin s’en allèrent en plaisantant.
Ils seraient là, quand Heihu reviendrait.
Ils seraient là.

… Sayonara…

… Tarô-chan vient de repartir, encore une fois…

Encore une fois…

Je regarde l’avion s’éloigner, là haut dans le ciel, loin de moi, pour six mois.

Nagisa m’attend en bas. Il sait que c’est dur pour moi, même maintenant. Il sait que j’aimais profondément Tarô-chan. Il sait que je suis triste.
Mais il sait aussi que je l’aime, lui.
Et que je ne l’oublierais pas, lui.

D’ailleurs, dés que je redescends, il m’appelle en souriant. Il porte notre fille dans ses bras et tient notre fils par la main :

- Haaaanoooon !

Il sait que j’ai changé.

- Un bonbon, un comme ça, un gros, demanda Pudding, excitée.

- Si tu veux, soupira Létasu. Un sucre d’orge, s’il vous plait, monsieur.

- Deux !

- Si tu veux. Deux, s’il vous plait.

- Merciiiiii !

La petite blonde prit les deux bonbons, puis partit en courant. Létasu soupira, puis partit à la recherche de son amie.

Même si elle se doutait qu’elle ne réapparaitrait que le soir.

Après avoir dégusté son bonbon, en compagnie de Taruto.

Comment le savait-elle ?

C’était simple.

Elles avaient l’ombre du brun. Derrière elles. Prêt à la protéger en cas de besoin.

My strongest ennemy

You’re nothing for me.

Nothing.

You’re my ennemy. I’m your ennemy. You’re my ennemy, my weak ennemy… My strongest ennemy, perhaps, but you’re weak.

I won’t hear you. I don’t want to see you. Let me go. Go away of my thinks ! Go away… Go away of my dreams.

Why are you here? I know everything. But… I don’t know why. Why are you here? Who are you?

Poor girl. You should give up now. Give up, before I become Shaman King. If you leave, I wouldn’t kill you and your friends. Give up and leave, little butterfly.

I’m not nice. I’m nothing but Hao. And Hao is the fire’s king. The evil’s king.

Marco however explained it to you. I’m the evil, you’re the holy girl. The evil. The devil.
You’re an angel. A holy girl.

Understand?

So why…
Why are you near from me?
Why…

You’re nothing for me. You’re nothing… You’re nothing… You’re everything.
You’re my enemy. I’m your ennemy. You’re my ennemy. I’m your ennemy. I’m yours…

Because of you I’m not any more Hao. Because of you I become someone else.
Because of you…

Why are you kissing me?

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- Ah!

Hao se releva, les yeux grand ouverts. Il était complètement choqué. Pourquoi ce rêve ? Il ne comprenait pas. Il ne comprenait plus. Il se rhabilla rapidement.

Il n’avait jamais vu la sainte autrement qu’en ennemie… Jamais…
N’avait jamais voulu voir.

Il se leva, sortit doucement de la chambre vide ou Yoh et lui s’étaient endormis. Passant devant la chambre ou dormait Anna, il entendit la voix calme de son cher petit frère, qui rassurait Anna, visiblement sous la coupe d’un cauchemar. Cela le fit sourire.

Il sortit de la bâtisse, fit quelque pas. Tout lui semblait trop lumineux ce soir. Tout était trop clair pour lui.

Il entendit soudain des pleurs, des pleurs étranges. On aurait dit les sanglots d’un animal blessé. Intrigué, le Shaman aux longs cheveux bruns rejoignit la source des sanglots.

- … Maiden ?

A l’appel de son nom, un visage creusé par la tristesse se releva et le fixa, longuement.
En effet, c’était bien la jeune fille. A genoux, serrant contre elle un corps apparemment sans vie, Jeanne pleurait. Ses longs cheveux argentés formaient une sorte d’auréole autour d’elle. Elle ne portait pas son uniforme des X-Laws, mais la tenue qu’elle avait dans l’Iron Maiden. Autrement dit, elle était presque nue, contrairement au corps qu’elle portait dans ses bras.
Ses beaux yeux écarlates étaient accompagnés de la rougeur propre aux larmes. Elle ne semblait même pas comprendre que c’était Hao qu’elle avait en face d’elle. Ses larmes brouillaient sûrement trop sa vision. Après un instant, elle replongea la tête contre l’uniforme des X-Laws de celui qu’elle soutenait.
Blond. Portant des lunettes.
Marco.

- Maiden…

Hao se rapprocha. Il ne l’avait jamais vue pleurer. Il ne l’avait jamais vraiment vue, en fait. Pas d’aussi près.
… Lui aussi avait souffert. Mais il n’avait jamais pu pleurer aussi humainement qu’elle. Pas étonnant. Il était un démon. Elle, une Sainte. Un ange.

Il posa la main sur les bras pâles et fins de la jeune fille, et lui fit doucement lâcher prise. Après un petit moment, elle se débattit et reprit Marco.

- Maiden, c’est fini. Il est mort.
- NON !

Elle se releva, le blond toujours contre elle, ployant contre le poids de l’homme.

- Ne le touche pas ! C’est mon père ! Ne le touche pas ! Je ne te laisserai pas le toucher !
- Maiden…
- C’est mon… Père…

Elle le laissa lentement tomber, avant de serrer ses bras autour d’elle et de se reculer encore.

- Maintenant… Je suis toute seule… Papa… Papa…

Hao se releva lui aussi, se rapprocha et enjamba Marco, avant de regarder Jeanne, qui ne semblait plus le voir. Il approcha sa main de son épaule, mais elle le repoussa.

- Va-t-en ! Va-t-en ! Laisse-moi ! Je suis toute seule !
- Non. Tu n’es pas seule.

Hao dégraffa l’étoffe qui lui couvrait les épaules. Le Shaman Millénaire, dans la douce lumière de la nuit, se rapprocha encore de la jeune Sainte et l’enveloppa dans sa longue cape, avant de l’embrasser.
Qu’elle soit son ennemie n’avait plus aucune importance.
Elle était humaine. Terriblement humaine.

Jeanne criait.

Seule, entre les corps sans vie des X-Laws, elle criait. Ses mains étaient rouges de sang, non du sang d’Hao mais celui des siens. Comment cela était-il possible ?

Non. Tout cela n’était qu’un cauchemar. Shamash allait la réveiller, et ses râles d’agonie entre les dents de Spirit of Fire se révéleraient uniquement mensonges.

Elle tomba à genoux. Des flots de larmes coulaient de ses yeux. Comment cela était-il possible ?

Elle s’était réveillée à quelques pas à peine du Shaman Millénaire. Il lui avait peut-être parlé. Elle ne savait plus. Maintenant, tout ce qui comptait, c’était les corps à terre, le sang sur ses mains, les cris de Shamash.

« Il semblerait que tu aie perdu, en fin de compte. »

Elle ne prêta aucune attention à Hao. C’était tout simplement trop pour elle, trop dur et trop douloureux. Elle s’était entêtée à le combattre, et voila ce que ça avait donné…

Elle ne pouvait détacher son regard de ses mains. Le sang des X-Laws, pourtant innocents… Pourquoi avaient-ils été tués, alors qu’Hao, le Destroyer, était encore en vie ?

« Tu as survécu au feu de Spirit of Fire. C’est au moins quelque chose dont tu pourras te vanter. »

Se vanter ?
Se vanter de quoi ? Il n’y avait plus personne. Les X-III, X-II, Marco, Lyserg… Elle ne les reverrait plus, parce qu’ils étaient morts, et, ou parce qu’elle avait tout simplement trop honte…
Elle avait perdu.
Il l’appela une dernière fois, mais elle refusait de le regarder. Et quand elle se retourna enfin, il était déjà parti.

Dans la détresse de l’Iron Maiden, il voyait un enfant se refléter. Un enfant qui cherchait sa mère dans les décombres d’une maison brûlée. Un enfant d’il y a mille ans…

Lui-même.

Hao aurait voulu pleurer.