C’était l’hiver
Il disait "j'ai déjà trop marché,
Mon cœur est déjà trop lourd de secrets,
Trop lourd de peines"L, a 22 ans, tu paraissais avoir déjà tout vu, tout vécu,
et vouloir à jamais porté seul le fardeau de ton passé.
Il disait "je ne continue plus,
Ce qui m'attend, je l'ai déjà vécu.
C'est plus la peine"Tu m’as laissé entrer dans ta vie, je pensais pouvoir t’aider,
te réapprendre à vivre et à aimer, même si cela devait passer par une confrontation avec ton passé,
même si je te le faisais revivre...
Il disait que vivre était cruel
Il ne croyait plus au soleil
Ni aux silences des églisesTu me repoussais, tu rejetais mon amour qui t’effrayait,
car je te faisais te sentir à nouveau vivant,
quelqu’un qui aime et qu’on peut aimer, qui peut donc souffrir…
Jamais je ne t’aurai fait souffrir, L.
Même mes sourires lui faisaient peur
C'était l'hiver dans le fond de son cœurJ’ai cru que mon amour te sauverait, j’ai cru qu’en songeant à quel point je t’aimais tu resterais,
pour moi, je pensais t’avoir convaincu que sans toi, je n’étais rien…
j’ai voulu croire que cette seule raison te maintiendrait en vie.
Le vent n'a jamais été plus froid
La pluie plus violente que ce soir-làJ’avais mal, de plus en plus mal en traversant les rues…
pourtant cette douleur dans ma poitrine et ce froid n’était pas seulement ceux de la ville…
Le soir où il a éteint le feu
Derrière la façade de ses yeux
Dans un éclair blancJe suis arrivé trop tard…
Il a sûrement rejoint le ciel
Il brille à côté du soleil
Comme les nouvelles églises
Rien ne sera jamais plus jamais pareil, L.
Mais si depuis ce soir-là je pleure
C'est qu'il fait froid dans le fond de mon cœurMon cœur est vide, mes yeux sont secs… je suis morte avec toi ce soir-là…
Il a sûrement rejoint le ciel
Il brille à côté du soleil
Comme les nouvelles églisesUn hiver éternel s’est installé dans mon cœur, L. La neige ne cessera jamais plus d’y tomber…
Mais si depuis ce soir-là je pleure
C'est qu'il fait froid dans le fond de mon cœur.