Challenge!

Je ne sais pas quel jour, je ne sais pas quel mois, je ne sais pas l’année



Encore une journée qui s’écoule, indéfiniment. Combien de temps s’est écoulé depuis que je suis ici, tout seul ?
Je ne sais pas.
Je ne sais plus.
Je ne compte plus ces journées sans intérêt.
J’ai trouvé ce journal dans une des innombrables pièces de ce château, conservé derrière un pilier, comme pour le cacher aux yeux d’Aqua Regina.
Comme si ceux qui l’ont déposé là craignaient qu’elle le détruise.
Chacun des Rois des Panthalassiens à écrit à l’intérieur. Je ne sais pas si j’ai vraiment le droit de le faire aussi… Je ne suis pas un Roi, juste un prisonnier, et mon écriture grosse et maladroite contraste tant avec celles, posées et fines comme des pattes de mouche, de ces illustres personnes qui sont mes ancêtres, que je ne connais pas et que je ne connaitrais jamais…
Je lis mes ancêtres décrire des paysages verdoyants, avec le soleil en haut dans le ciel sans nuages… Les périodes de paix comme celles de persécution… Persécution, je ne sais pas ce que ça veut dire… La joie et le bonheur… Cela devait être fabuleusement bien, un monde comme celui-là…
Le soleil, le ciel…
Je ne les ai jamais vus.
Doré et bleu.
A quoi ça peut ressembler ?
Les seules couleurs que je connaisse sont…
Gris. On dit « Argent » dans les anciens textes qui s’effacent lentement sur les pages jaunies que j’ai lu. Mes cheveux sont « argentés ».
Mauve. Mes yeux se reflètent mauves comme le petit matin dans les miroirs. Le petit matin… Ce doit être magnifique, mais mes yeux sont ternes.
Noir. Partout du noir.
Partout.
Banji wa yume.
Toutes les choses ne sont que des rêves...
Dans ce cas, je veux absolument me réveiller maintenant.
J’aimerai tellement être dehors… Voir toutes ces merveilles que je ne connais pas… Voir toutes ces couleurs que je ne connais pas non plus…
D’après mes ancêtres, il y a mieux que les couleurs et les paysages qu’ils décrivent… Les humains.
Les humains…
A quoi ça peut ressembler ?
…
Peut-être suis-je un humain ? … Non, je ne pense pas… Les humains sont décrits comme des êtres justes…
Juste… Je ne le suis sans doute pas, sinon je ne serai pas ici… On n’enferme pas les justes, si ?
Mais si je ne suis pas un humain… Qu’est ce que je suis alors ? Je cherche dans le journal… Peut-être est-ce ça…
Panthalassien…
Qu’est ce que ça peut bien être ?
…
J’en ai soudain assez. J’arrête d’écrire, ça ne sert à rien.

******************

Environ vingt-trois heures cinquante, 21 novembre 2003



Aujourd’hui, c’est mon anniversaire.
Demain, celui de mon premier amour.
Premier et unique, d’ailleurs.
En relisant ce que j’ai écrit il y a bien longtemps, quand j’étais encore un enfant, je me sens si honteux. De ce que je suis devenu. J’étais tellement enfantin, tellement… Innocent... Si j’ai été innocent un jour.
Je vais avoir quatorze ans.
J’en avais dans les environs de cinq en écrivant les lignes que je relis et que je ne reconnais plus.
Quatorze ans…
Je suis bien jeune pour avoir eu la vie qui est la mienne…
Je me suis battu, j’ai gagné quelques batailles, puis perdu la guerre. Et j’ai aimé. Sincèrement. Innocemment. C’est peut-être la dernière chose qui me reste de mon enfance… Quand je fais quelque chose, je le fais jusqu’au bout, quoi qu’il advienne. Toujours. Je suis comme ça, buté au dernier degré.
Elle l’a toujours dit comme un compliment.
Elle n’a jamais été hypocrite avec moi, jamais. Elle est tellement… Enfant elle aussi. Elle n’est peut-être pas innocente, mais…
Si je devais la comparer à quelque chose, je dirais une fleur fraîche.
Pas une rose, bien qu’elle en ait les épines et la beauté. Je dirais…
Sakura.
Fleur de cerisier.
Ephémère, mais tellement belle, elle tombe dans le vent, mais réapparait dès l’année suivante. Cette particularité des fleurs m’a toujours fasciné.
Je l’aime.
Depuis que j’ai aperçu sa silhouette éplorée errant dans ces couloirs qu’elle ne connaissait pas.
Depuis que j’ai entendu sa voix claire mais torturée.
Et je n’ai jamais cessé de vouloir l’entendre, cette voix.
Mais quand elle a tenté de me raisonner, je ne pouvais plus l’écouter. Je suis devenu… Qu’est ce que je suis devenu ? Je n’en sais rien…
Immensément honteux…
J’ai été battu et je me suis ré-enfoncé dans la profondeur de l’océan…
Plus jamais je ne verrai les cerisiers en fleur. Le ciel et le soleil que je voulais tant voir… Je ne les verrai plus non plus.
J’ai été idiot… Si je faisais tout ça, c’était pour elle, et quand elle a changé d’avis, j’ai été incapable de faire de même… Pourquoi ?
Je n’en sais toujours rien…
Je ne le saurai sans doute jamais…
Je me pose encore tellement de questions auxquelles je n’aurai pas de réponses…
Mais je n’ai plus peur du noir.
Parce que je ne suis plus seul.
Bon anniversaire, Sara…

Gaito

3 juillet

Il faut t’y mettre. Après la première phrase, ça viendra tout seul.
C’est faux. Je sais que j’aurai dû mal à tout marquer, à rendre immortel, car les écrits sont immortels, ce qui s’est passé aujourd’hui.
J’aurais voulu que ça se passe autrement.

Ce matin, je me suis levée. Comme tous les matins.
Je me suis habillée et j’ai mangé mon petit-déjeuner avec mes parents et mon petit frère. Comme tous les matins.
Je suis partie pour le collège.
C’est là que tout à commencé.
Je suis sortie après mes cours, qui s’étaient déroulés normalement. Ryo m’a appelée. Les cyniclons attaquaient.
Les cyniclons, c'est-à-dire Taruto, Kisshu et Paï.
Je me suis dépêchée de rejoindre les autres mew-mew. Je me suis battue, pour la terre et ses habitants. Pour que d’autres matins comme celui-là puissent exister, et que je prenne d’autres petits déjeuners comme celui là.
Je me bats pour la terre.
Cela fait horriblement prétentieux, non ?
…
Je déteste être prétentieuse.
…
Reprenons. Ce combat là…

- Létasu, Minto, vite ! Il a attapé Pudding !
- Lâche moi Tartine, lâche moi !
- Dans tes rêves !
- Attends, on arrive !

J’ai foncé et j’ai attaqué le cyniclon. Je me suis battue un instant contre lui, puis Kisshu et Paï m’ont foncé dessus. J’ai esquivé.

- Minto, à toi !
- Oui ! Ribbon… Minto écho !

L’attaque a détourné Paï, mais Kisshu a continué de me harceler. Je me suis battue encore et encore, sans réussir à le battre ou à m’esquiver. J’ai fini par trébucher et j’ai atterri au sol. Sans défense. Il a tendu ses kunai vers moi et a attaqué. C’est la fin… Je ferme les yeux. Adieu, maman, papa…

Je suis toujours en vie. Première pensée après avoir entendu le nom de l’attaque. Je n’avais rien senti…
J’ai ouvert doucement les yeux.
Et là je l’ai vu. Etendu au sol, juste devant moi.
Son teint encore plus pâle que d’habitude le faisant ressembler à un fantôme. Un fantôme qui s’était sacrifié pour moi. Pourquoi l’avait-il fait ? Je n’en sais rien… Il était tellement froid avec moi…
Et pourtant…
J’ai hurlé son nom. Encore et encore. Je me fichais que les autres me regardent avec des yeux médusés. Cette fois, j’assumerais mes sentiments. Je l’aimai, et je le savais. Mais je n’avais pas pu lui dire…

Paï…
Je t’aimais…
Je ne serai jamais la même, et je n’oublierai pas.
Sayonara.

Létasu MIDORIGAWA.

Vendredi 13 septembre

Jour de malchance.
C’est vrai, pas une simple superstition. Je n’ai pas eu de chance, aujourd’hui.
Vraiment pas, vu que je suis mort.
C’est bizarre, je peux écrire en étant de l’autre côté…
Aujourd’hui…
Je suis mort, comme ça. Sans vraiment faire exprès.
Enfin… Si, quand même.
Je le voulais.
Mais tellement de choses se sont passées…

Je suis… Non, j’étais. Malade de la gorge.
Je l’ai su il y a quelques jours, après avoir été obligé d’arrêter de chanter en plein milieu d’un concert. J’ai senti que quelque chose clochait, puis je me suis évanoui… Et Kei-Ichi m’a tout raconté. Je devais être opéré et risquer de perdre ma voix, pour être sur de vivre. J’ai accepté à contre cœur. Je n’y croyais pas. J’avais raison de ne pas y croire d’ailleurs, vu que j’ai perdu ma voix.
Je ne pouvais plus chanter après cela…
J’ai essayé, pourtant.
Aucun son n’est sorti.
Cette voix que j’avais depuis mon enfance, je l’ai pleurée… Longtemps…
Puis je me suis relevé, et j’ai pris ma moto.
J’ai roulé, roulé, roulé sur cette route glissante, sous la pluie… J’avais envie d’en finir… Et j’ai mal calculé mon virage.
J’ai heurté à grand fracas la barrière de protection et j’ai volé dans le ciel nocturne.
Ensuite…
Le noir.
Je suis assis, dans un endroit sombre…

Je me demande ce qui va se passer…

Quelqu’un s’approche. Je dois te laisser, mon journal…

Takuto KIRA.

Pas de date indiquée.

Je m’appelle Hippo.
Simplement Hippo.
Je suis un humain blond aux yeux verts. Mais aussi un pingouin bleu aux yeux noirs. Et une bête légendaire répondant au nom d’Hippocampos.
Car je ne suis pas ordinaire.
Je suis le Gardien des Scellés.
Pour un humain normal, ça ne veut rien dire.
Mais pour moi, comme pour les princesses, comme pour beaucoup de gens en fait, cela signifie plein de choses.
J’aurai seize ans demain.
Voila pour ma présentation. Ah oui, il y a aussi…
Je suis amoureux d’une fille.
Elle s’appelle Yuuri. Joli prénom pour une jolie fille… Je l’aime énormément.
Aujourd’hui, je vais me battre contre son maître.
Car Yuuri n’est pas une humaine normale. C’est une « démone de la mer ». Au service de Gaito.
Gaito.
Pour la plupart des gens, ce nom n’évoque rien.
Pour moi ou les Princesses, ça veut dire en gros « ennemi très méchant archi puissant ». Bref, la galère.
Au début, je ne savais même pas que Yuuri-san était une démone de la mer. Et elle ne savait pas non plus que j’étais au service des sirènes.
C’est comme ça que tout a commencé.
Aujourd’hui, c’est différent.
Gaito attaque la terre, et les Princesses doivent la protéger. Et moi je dois les protéger, ces baka de Princesses…
Je blague, elles ne sont pas bêtes.
Bon, peut-être un peu.
Mais pas assez pour se laisser faire sans résister, en tout cas.


Donc, aujourd’hui…
Les Princesses se sont transformées à une bonne distance et je me suis transformé en humain blond aux yeux verts, habillé d’une tunique. Seules mes ailes déployées me différenciaient d’un être humain tout a fait banal.
Dès qu’on est entré dans le château, j’ai senti que quelque chose n’allait pas. A la place de la salle du trône, où on l’aurait sûrement combattu, nous étions devant un dédale de couloirs qui se ressemblaient tous.
J’ai été séparé des Princesses par une secousse qui n’était pas naturelle. J’ai cherché à les retrouver, mais peine perdue. Je les ai appelées, espérant me repérer à leurs voix, pour une fois qu’elles serviraient à quelque chose.
C’est à ce moment-là que je l’ai entendu. Il ne se cachait pas, mais ne se montrait pas trop ostensiblement non plus.
Gaito.
Je lui ai demandé ce qu’il me voulait, même si je le savais très bien. S’il voulait me tuer, il ne pouvait y avoir qu’une seule raison. Il avait tout deviné. Il avait deviné que Yuuri et moi étions…
Etait-elle encore en vie ?
Je n’avais pas le droit de me demander cela. Yuuri-san était en vie, c’était obligé. Je le sentais. Elle n’était pas loin.
J’ai évité la première attaque, contré de mon mieux la deuxième avec ma clef. Je n’avais pas le choix. Je le devais. Je devais le battre, protéger les Princesses. Les protéger… C’était mon devoir.
J’ai filé, cherchant à retrouver au moins une Princesse. Il me suivait tranquillement, il n’était pas pressé. Je courais en esquivant les attaques du mieux que je pouvais.
Puis elle a surgi de derrière un pilier.
Yuuri-san.
Je l’ai vue murmurer mon nom. J’ai hurlé le sien. Gaito a attaqué, visant délibérément sa propre sbire.
Je n’ai pas réfléchi. Je me suis interposé, sans même lever mon arme. L’attaque était trop puissante et moi trop épuisé déjà.
J’ai vu arriver la sphère de ténèbres…

Sayonara, mina-san. Sayonara, Yuuri-san.

Demain je n’aurai pas seize ans.

Après cette journée carrément épuisante,je m'écroule sur mon lit. Je ne sais pas quoi faire.
Alors je prend une feuille et j'écris. Sara dit que lorque les émotions prennent le dessus, ça fait du bien d'écrire.
Et là,je suis carrément sur les nerfs.
C'est pourquoi je vais écrire comment c'est passé ce soit-disant "jour de congé"




-------------

- ...Vous plaisantez j'espère ?
- Bah non pourquoi ?

Eriru, la folle parmi les folles était venue, avec mes autres imbéciles de Dark Lovers , me proposer...Une journée à Tokyo pour organiser un "jour de congé" .
Moi, le Roi des Panthalassiens, le méchant voulant capturer les Princesses Sirènes, en congé.
...

- Gaito-sama,gémit Yuuri. Vous devriez prendre un peu de repos,vous êtes tout pâle !
- Yuuri,idiote,il a toujours été pâle !
- C'est toi l'idiote, Maria !
- Non, toi !

Rester calme, rester calme...Sara aussi s'était déplacée, et je ne tenais pas à lui montrer à quel point je peux être violent...Même si elle en avait peut-être déjà une idée.

- Yuuri...Maria...Je pense que vous avez intérêt à la fermer...
-...Oui, Gaito-sama, bien Gaito-sama !!
- Cependant...Gaito...Je crois qu'elles ont raison. Ce serait bien de sortir un peu tous ensemble !

Non...
Pas toi...
Même Sara se met contre moi...
Je vais mourir...Adieu...

-...M...Mais...Si les autres Sirènes arrivent et libèrent leurs copines du Pacifique Sud et de L'Arctique ?
- Mais nooooon ! Elles craignent tellement notre puissance qu'elles n'auront même pas cette pensée ! jubila Eriru. Et puis les Black Beauty Sisters surveilleront !

"Notre" puissance...
Elles se faisaient pas un peu des films là...?



------------------------------

Bon.
En fin de compte, j'avais bien été obligé d'y aller. Habillé en humain "normal" avec une chemise, un jean etc...Je devais avoir l'air stupide. Mais pas autant que les Dark Lovers qui s'étaient toutes habillées avec la même tenue...

- Crétine, retourne te changer !
- Piqueuse de tenue !
- Copiteuse !
- Bande de garces !!
-...C'est pas bientôt fini vous quatre ?!

En revanche, Sara était plutôt jolie dans sa robe noire, de la même couleur que ses cheveux, ce qui mettait ses beaux yeux orangés en valeur. Pourtant, j'essayais de rester avec mon air boudeur de celui-qui-n'est-pas-content-de-chercher-un-toit-où-dormir...
En effet, il était onze heure du soir, et on venait juste d'arriver.

- ET ON A MÊME PAS PREPARE DE VALISES, D'AUTRES VÊTEMENTS, RIEN !!
- Gaito-sama, pensez à vos nerfs !
- Tais toi Izul, je t'ai pas sonnée !
- Désolée Gaito-sama...

Nous avons marché longtemps, très longtemps...Je n'étais pas fatigué, mais entendre les gémissement de mes trois sbires stupides...

- RAAAAH ! GAITO-SAMAAAA !!
-...Quoi ENCORE ?! ai-je hurlé en me retournant vers Maria.
-...Ben...On a perdu Yuuri...

Alléluia ! C'était génial !
Débarrassé de la gamine casse-pieds ! Sortons le saké !
...
...Hé...C'est une partie de mes pouvoirs qui sont dans son corps...Etant donné qu'aux yeux des autres Princesses,je ne suis qu'un égoïste les privant de leur liberté uniquement pour mon petit bonheur...ça ferait un peu louche que je laisse une partie de mes pouvoirs se carapater...

-...Elle s'est perdue ? a demandé Sara.
- On sait pas.
- Elle était avec vous pourtant.
- On sait pas.

Qu'avais-je donc fais au ciel ? Sara semblait aussi déconcertée que moi. Et il y avait de quoi...
Enfin bon. Une fois de plus, j'ai du trouver une solution. Il a fallu qu'on localise son énergie, qu'on suive la piste, qu'on tourne en rond une heure dans la ville.
A la fin, Sara était épuisée, les Dark Lovers dormaient quasiment debout, et moi-même je commençais à fatiguer un peu...Tout ça pour se retrouver devant les portes d'un dojo qui semblait être d'un autre siècle.

- QU'EST CE QUE YUURI F...
- Gaito-sama,vos nerfs !
- C'EST TOI QUI M'ENERVE IZUL !!

Marre...Marre...Marre...
Une jeune fille vint nous ouvrir la porte. Elle avait les cheveux longs et bruns,et avait l'air...servile...Oui, un petit ange tout gentil,tout servile...Non,je ne parle pas du Gardien des Scellés.

- Vous êtes les amies de la petite fille blessée ?
- ...
-...Je crois oui . dit doucement Sara.
- Saotome oji-sama a trouvée cette petite en pleurs...Elle s'était tordue la cheville et elle n'arrêtait pas de dire que ses amis l'avaient abandonnée...Pauvre petit ange...Alors nous nous sommes tous levés pour la soigner...C'est mignon n'est ce pas ?

...Mignon en effet. Yuuri ne loupait jamais une occasion de faire des bêtises...
...
Le premier qui dit que j'ai créé mes sbires à mon image,ils sont morts.

- Mais...Elle a dit que vous étiez tous en voyage...Pourquoi ne passeriez vous pas la nuit ici ? Vous avez tous l'air épuisés...Et votre amie aura au moins besoin d'une nuit pour se remettre.

Je m'apprêtais à répondre que c'était inutile, que nous allions prendre Yuuri sur notre dos et RENTRER CHEZ NOUS, mais malheureusement...Eriru a encore perdu une occasion de se taire.

- Oh oui merci ! On cherche Yuuri depuis longtemps et comme il est vraiment vraiment tard...
- Eriruuuuu...

J'allais perdre mon calme...Perdre mon calme...PERDRE MON CALME ....

- Ne vous en faites pas, a continué la jeune fille avec son sourire d'ange irréprochable. Nous sommes habitués à recevoir du monde ici...Allez,entrez !

Les Dark Lovers ont foncé, tandis que Sara et moi sommes entrés le plus lentement possible. Une fois dans la salle de séjour, qui elle aussi semblait dater, nous avons apperçu Yuuri,glissée sous le kotatsu,en train de siroter du thé. J'y croyais pas...Elle non plus apparemment.

- Ouiiiiin ! Gaito-sama ! Sara-sama ! MINAAAA ! a-t-elle hurlé en nous voyant. JE SUIS SI HEUREUUUSE DE VOUS REVOIIIR !!
- ...Bah...T'étais bien traîtée pendant qu'on t'a cherché non ? ai-je demandé ironiquement à ma plus jeune sbire.
- Oui ! Ils sont très gentils !!

...Elle savait pas ce que c'était l'ironie ou quoi ? Un garçon à l'air quasiment aussi bête que mon imbécile de frère s'est approché d'elle, et a demandé:

-...C'est tes parents ?
-...Dis moi, petit...Comment tu veux que je sois son père alors qu'elle a mon âge...
-...Naaan,vous avez au moins 30 ans vous...

Rectification: Il était aussi bête que mon frère. Il avait des cheveux noir, des yeux bleus/gris et il semblait trouver tout à fait normal d'insinuer l'âge des autres.

-...J'ai...quatorze...ans...ai-je dis, résistant difficilement à la tentation de l'étrangler avec sa natte.
- Ranma, voyons...

Une autre fille aux cheveux courts l'avait écarté brusquement. Elle aussi semblait stupide, mais bon...

- Excusez-le...Il n'a jamais apprit les bonnes manières. Suivez moi, je vais vous montrer les chambres où vous pourrez dormir. Le Dojo Tendô est toujours près à accueillir les personnes en difficultés !

La seule difficulté que j'avais en ce moment, c'était juste le fait que je me retenais de tous les faire voler. Lentement, j'ai hoché la tête, Sara s'est inclinée brièvement, et les trois autres idiotes étaient toujours en train d'essayer de voler le thé de Yuuri qui piaillait.

-----------------------------------------

Sara dormait. Pas moi. Nous étions seuls dans une des deux chambres. Les Dark Lovers se partageaient l'autre.
J'observais ma petit Princesse. Ses longs cheveux noirs brillaient aux reflets de la lune...Sara...Elle est si jolie...Immobile, je la regardait inlassablement. Je capturerai les Princesses Sirènes pour elle...Je lui avais promis.
Les Dark Lovers semblaient se disputer -une fois de plus- de l'autre côté.

-...QUI a dit ça ?!
- Pas moi !
- Ni moi !
- Je dors !!

Maria semblait énervée...J'essayais d'ignorer leur bêtise mais c'était pas facile.

- QUI A DIT " BONNE NUIT LA VIEILLE" ?!?!
- C'est pas moi j't'ai dit ! C'est Eriru !
- Izul, arrête tes mensonges !
- Yuuri,dénonce toi, crétine !
- C'EST PAS MOIIII !

Leurs cris me donnaient des envies meurtrières...Je devais résister...

- PAS TAPER, PAS TAPER !
- QUI A PIQUE MON OREILLER ?!
- AAAAAH !
- IIIIH !
- JE VEUX DORMIR !
- JE VEUX MON OREILLER !
- ET MOI J'VEUX LA COUPABLE !!

Trop c'est trop. Je me suis levé, je suis sorti dans le couloir pour entrer dans le chambre. Je ne vous dis pas le bazar: Maria était en train d'étrangler Eriru, Izul tirait sur la cheville blessée de Yuuri qui arrachait les cheveux de Maria.

-...
-...Heuuu, a tenté Eriru. Vous dormez pas, Gaito-sama ?
-...Je vais vous chanter une berceuse bien spéciale...
-...Du...Du calme, Gaito-sama !
- Gaito-sama, pensez à vos nerfs !
- ET TOI IZUL, LA FERME !!

Quand je suis retourné dans ma chambre, les Dark Lovers dormaient toute quatre à poings fermés...Je les avaient un peu aidées mais bon...Elles n'avaient qu'à pas troubler mes méditations sentimentales.

------------------------

Le lendemain matin, nous nous sommes levés. Nous espérions partir en douce, sans parler aux imbéciles qui avaient soigné mon imbécile de sbire. Si tout avait été pour le mieux, nous serions retournés au château, je me serais assis sur mon trône, les Dark Lovers seraient allées se faire battre par les sirènes, et notre belle routine aurait pu continuer.

- Oh, vous êtes déjà tous levés ?

C'était la jeune fille qui nous avait ouvert, hier. Toujours avec son sourire d'ange.

- Attendez un peu avant de partir, je vous en prie ! Déjeunez au moins avec nous ! C'est Akané-chan qui prépare le petit-déjeuner !
- Akané-chan...La gam...La petite aux cheveux noirs ?

Je m'étais franchement retenu de ne pas l'appeler "la gamine"...Entre nous, je n'avais pas faim du tout, mais il fallait jouer le jeu si on voulait quitter cette ville de fous sans histoires...

- Je vous remercie de votre gentillesse ! a dit Sara, avec un sourire aimable.

*-*-*

-...
-...
-...C'est ça le déjeuner ? a demandé Yuuri.

Nous étions tous devant une grande marmite qui semblait mélanger du riz, du soja, du sucre, de la mayonnaise, des légumes, des ananas...Cette mixture dégagait une odeur proche de la cuisine d'Izul.

- On t'a pas dit ? a soupira le garçon à la natte. Akané est nulle pour la cuisine...Elle est nulle en tout d'abord...

La "nulle en tout" remercia son ami d'un coup sur la tête, et nous servit un bol de son repas spécial. Nous étions tous un peu mal à l'aise, de peur de finir empoisonnés...Cependant,Eriru mangea le contenu de son bol en trente secondes, et dit d'un air ravi:

- Mmm ! C'est bon ! Exactement la même saveur que ta cuisine à toi, Izu-Izu !

...Ce furent ces paroles qui m'empêchèrent de toucher à quoi que ce soit. Je pris comme excuse de ne pas avoir très faim, ce qui en plus n'était pas faux...Etrangement,les trois quart des personnes présentes prirent la même excuse pour sortir de table.

- Izul, Eriru...Quand vous aurez finit de vous em...de déjeuner...On vous attend dans la cour, on rentre...
- QUOI DEJA ?! Demo ...Gaito-sama...pleurnicha Eriru.
- Gaito-kun ?

Je me suis retourné, mes yeux virant au noir après ce surnom familier. Trop familier. C'était encore le crétin à la natte.

- J'aimerai me battre contre toi ! C'est un défi !

Intelligent...C'est sûr, s'il veut se battre contre moi, je pouvais pas savoir que c'était un défi...Quel crétin. Enfin bon...J'allais enfin pouvoir me défouler...Je l'ai suivi à l'intérieur de son stupide dojo, et j'ai attendu. Il s'est mit en face de moi, et a commencé à crâner comme le crâneur qu'il semblait être.

- Moi, Saotome Ranma, je n'ai jamais perdu un seul combat...Donc,attends toi à être vaincu. Je suis le beau Ranma, le puissant Ranma, le séduisant Ranma alors evidemment...
- Gaito-sama aussi il est beau,puissant et séduisant d'abord !

Eriru, Yuuri, Maria et Izul venait de débarquer. Je n'avais pas besoin de supporters mais bon...J'ai vite changé d'avis en voyant Sara.

- Hippo-sama aussi il est...

Mais la petite aux cheveux vert à preféré se taire. Le crétin nommé Ranma a foncé vers moi, et là...
Le beau,séduisant,puissant Ranma perdit son premier combat en l'espace de trois secondes.
Le crétin à la natte était encastré dans le mur du dojo. Sara semblait impressionnée, et souriait. Je fis signe aux autres qu'on partait...Sauf qu'à ce moment là...

- Ran-chan...Tu fais quoi avec d'autres filles ?
- Ranma avoir encore autres fiancées ? Tout ça mettre Shampoo en colère !
- Ranma-sama est à moi seule !! Hohohohohohooooo !

...Trois filles étaient entrées en défonçant le mur qui n'était pas encore démoli après mon attaque. La première tenait une longue spatule, la deuxième, aux cheveux bleus et aux yeux violets, ne tenait pas d'armes mais semblait être une reine de la grammaire, de la conjugaison etc....
La troisième...En plus de son rire horrible, elle tenait un ruban de gymnastique, et était très moche...Ce Ranma semblait avoir un harem de pots de colle...Comme moi.

- C'est...pas ce que vous croyez les filles...balbutia le garçon.
- Shampoo commencer par tuer grande aux cheveux oranges ! s'écria la petite aux cheveux bleu.

Je me suis jeté sur Sara pour lui éviter le coup de pied qu'allait lui arséner la gamine.

- Ne vous en mêlez pas,espèce de vieux schnock ! a hurlé la garce au rire stupide.

Là...ça allait trop loin...Beaucoup trop loin...
Je fûs entouré d'une aura violette,et mes yeux virèrent au noir.
Explosion.

---------------------------

Voilà comment se déroula cette magnifique journée de congé. Je regrettais presque les sirènes en rentrant au palais.
Pour le crétin et son harem de crétines...Ils sont à l'hopital pour au moins un mois...Mais au moins ils sont toujours vivants car j'ai retenu mes coups...
Les Dark Lovers aussi sont contentes de rentrer...Elles aiment se disputer entre elles, mais se disputer avec les Black Beauty, c'est encore mieux...
D'ailleurs je peux les entendre combattre et piailler des injures...
Je te laisse cher journal...
J'ai des comptes à régler...

Premier jour

Je m’appelle Kikuri. Simplement Kikuri.
J’ai six ans, et je suis médium.
Médium, c’est Toya-sensei qui dit cela. En fait, c’est juste que je vois des choses du passé, présent ou avenir. Comme ça. Cela m’arrive souvent. Je vois des choses tristes, ou plus joyeuses, mais aussi des combats meurtriers ou des fêtes éclatantes. J’ai l’habitude à présent.
Je fais des fleurs en papier.
C’est vraiment facile à faire, alors je peux laisser mon esprit vagabonder tout en créant de jolies choses. C’est ce que dit Toya-sensei. Il veut que j’aie plus de « visions », comme il dit. Alors je fais de mon mieux.
Et je fais des fleurs en papier.
Quand les visions arrivent, c’est toujours pareil.
D’abord un grand froid. Je frissonne de plus en plus et ma vision se brouille. Puis viennent les sons. Et enfin les images, pas forcément claires, pas forcément précises. Elles sont là, c’est tout. Et je les écoute.
Pour obéir à Toya-sensei.
Il m’a offert un cahier. Il parait que ça a le même effet que les fleurs en papier, donc j’écris.
Je continue mes fleurs en papier, et puis soudain, c’est là. Comme ça. Je tremble. Et je m’effondre sur le sol, les yeux grands ouverts.
Ma pupille noire ayant envahi mon iris.

*-*-*-*-*-*-*-*-*-*

Je flotte. Comme d’habitude, je vois la scène par moi-même. Je ne suis personne dans cette image, juste celui qui la contemple sans vraiment la comprendre.
C’est une scène du passé, je le sens.
Pas d’il y a des siècles, mais du passé. Quelques années, six, sept, pas plus.
Ne me demandez pas pourquoi. Je le sais, c’est tout.

- Tarô… Ikenai ka ?

Japonais. Je suis au Japon.
…
Non, ça n’y ressemble pas. Je suis dans un château étrange, bleuté. J’ai la drôle d’impression que je suis sous l’eau, bien que cela soit impossible.
Cette fille aux cheveux noirs, pourquoi pleure-t-elle ?

- Ikenai ka… Tarô…

Elle est habillée d’une longue robe blanche, sans manches, maintenue à la ceinture pas un fil noir. Elle a les cheveux noirs, mais ses yeux sont cachés par ses larmes, elle doit avoir environ treize ou quatorze, peut-être même quinze ans. Elle est très belle…
Je me concentre. Il faut que je puisse tout raconter à Toya-sensei, sinon…

- Sara… Nakanai…

La fille sursaute. Elle se retourne. Un garçon, déjà plus grand qu’elle, lui fait face. Il porte un drôle de manteau, qui d’ailleurs le gêne. Il a les yeux mauves et les cheveux argentés, même s’il doit avoir dans les huit ans environ. Il sourit.

- Gaito…
- Anata no urami wa watashi no urami. Nee, watashi no Princesse ?

Elle sursaute de nouveau. Elle ne s’y attendait pas.

- G… Gaito…

Il sort un pendentif en forme de coquillage orangé de sa poche. Les yeux de la jeune fille se fixent dessus, les miens aussi.

- …
- Daikirai dewa arimasen, Sara. Kirai wa kimochi to… Watashi no kimochi wa shikyo des nee…
- Gaito…
- Daisuki, Sara.

Il baisse la tête, et je jurerais qu’il rougit.

- Douste ?
- Shiranai. Daisuki.

La jeune fille se rapproche du garçon qui regarde toujours le sol.

- Watashi no Panthalassa Lord… Urei Gaito…

Il redresse brusquement la tête. Elle lui sourit.

Soudain tout s’efface, je me réchauffe lentement. Mais mon cœur est toujours gelé.

*_*_*_*_*_*_*_*_*_*_*_*_*_*_*_*_*_*_*_*

Deuxième jour

Il m’a battue. Je ne rêve pas des bonnes choses. La vision d’hier ne l’intéresse pas. Il veut des choses concrètes. Cet endroit que je ne pouvais situer et ces personnes que je ne connaissais pas ne lui servaient à rien.
Mon dos me brûle.
J’écris pourtant, j’écris ce cauchemar…
Je chantonne pourtant, en faisant des fleurs en papier… Je dois rêver mieux… Sinon…
Je ne fais pas attention à la flaque rouge sur le sol. Il m’a frappé si fort que j’ai saigné. J’espère qu’il ne recommencera pas, jamais…
Jamais…
Je dois… Rêver…
Soudain, je me sens froide. Gelée. J’ai si froid… Si froid…
Je m’effondre de nouveau au sol. La fleur de papier que je tenais m’échappe et roule au sol, pour finir sur la tache rouge…
Rouge… Comme mon dos…
Noir….
Comme mes yeux…

*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*

La même fille. Pourtant, elle a les cheveux roux. Mais je sais que c’est elle, je reconnais sa voix, ses yeux, même sa robe est identique. Elle chante. Dans le château qui s’effondre.
C’est un rêve du présent. D’un présent que je ne peux arrêter, que je ne peux enrayer. D’un présent si triste…
La fille ne pleure pas. Elle chante, les yeux fermés. Puis je le vois.
Il a toujours son air un peu enfantin, perdu. Et pourtant déjà tellement adulte… Il est toujours aussi beau.

- Nanairo no kaze ni fugarete…

Il sursaute. La regarde, comme si c’était la première fois qu’il la voyait. Puis se lève d’un bond.

- Sara… Douste ?
- Itsumademo...Anata no ishio ni...
- Sara…

Elle continua de chanter, sans quitter le garçon des yeux. Je ne peux rien faire pour eux, je ne suis qu’une simple observatrice, mais pourtant… J’ai mal pour eux… Bien sur, j’avais déjà vu des gens souffrir… Mais ce que ressentent ces deux là va au-delà des sentiments humains… C’était terrible et magnifique à la fois…

Ils s’étaient rapprochés l’un de l’autre, jusqu’à s’étreindre. Le château était en train de finir de se désagréger…

J’essayai de crier, mais aucun son ne franchit mes lèvres. Simple… Observatrice…

*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*

Je rouvris les yeux. Des larmes brûlantes coulaient sur mes joues. Ma tête tournait, mais était-ce dû à la vision ou aux coups de fouet que j’avais reçus ? Je n’en savais rien. Mes lèvres, scellées depuis le début, s’animèrent soudain en un long hurlement.

*_*_*_*_*_*_*_*_*_*_*_*_*_*_*_*_*

Troisième jour

Cette fois-ci, c’est encore pire. Il m’a battue. Plus fort. Plus longtemps. Sans répit. Je dois rêver. Je ne dois plus pleurer ces gens que je ne connais pas, et je dois rêver de choses utiles. Sinon il me tuera.
Même si je suis presque déjà morte en dedans. Ma tête tourne toujours, plus vite. J’ai mal. Je souffre.
Et pourtant je continue de chatonner, comme la fille, en faisant des fleurs de papier. Je n’ai d’autre choix.
J’écris toujours, avec mon écriture hésitante encore…
Je veux rêver comme il faut. Je dois rêver. S’il vous plait, laissez-moi…
Froid.
Je sens la cruelle morsure du froid des visions. En fait, je ne veux pas rêver, pas maintenant…
Ou plutôt, la vérité est que j’ai peur de rêver…
Tellement peur…
Je m’effondre lentement, paralysée par le froid.

*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*

C’est un rêve du futur. Je le sens.
Puis les images se précisent.
Trois personnes devant un tombeau.
Le frère.
L’adversaire.
Le gardien.
Un grand brun, une fille aux cheveux dorés et un enfant plus petit, blond paille.
Je m’approche aussi. Les trois adolescents ne pleurent pas.
Ils conservent cependant un silence respectueux devant la tombe d’une blancheur immaculée. Deux noms y sont gravés, ainsi qu’une phrase. En doré. Rien d’autre. Pas de fleurs, pas de dates de naissance et de mort.
Je ne sais pas pourquoi, soudain je comprends le japonais. Comme si je le parlais depuis ma naissance.
Les deux noms qui sont inscrits sont « Gaito » et « Sara ».
La phrase, c’est « Merci. » Tout simplement.

- Oni… Sama…

C’est le brun qui a parlé. Alors, le garçon aux cheveux argent, c’était le frère de celui-là ? Ils ne se ressemblent pas. Le brun ne pleure toujours pas. Comment le peut-il ?

- Panthalassa Lord… Oranji Princesse…

Le blond aussi ne pleure pas. Comment peuvent-ils ? Ils n’ont pas le droit de ne pas rendre ce dernier hommage…
A moins que…
A moins qu’il n’arrive un moment ou les larmes ne sont plus nécessaires.
A moins qu’ils n’aient déjà que trop pleuré.

- Gaito… Sara…

La jeune fille tombe à genoux, la tête baissée. Elle aussi à déjà pleuré, mais cela se voit sur son visage. Je voudrais tant essuyer leurs larmes… Qui ne coulent pas… Cette tâche est tellement plus difficile…

Soudain une brise agréable nous caresse le visage.
Et les mots changent.

« Les corps et les noms changent, l’amour est éternel… »

- Nan…
- Nan des te ?

Ce sont le brun et la blonde qui ont parlé en même temps. La phrase a changé. Elle n’a pas pu le faire toute seule…
Alors je me retourne, et ils sont là.
Ils ont l’air de me voir.
Ils sourient tous les deux, comme enfin apaisés.
Alors je souris aussi et je les rejoins.
Nous nous effaçons lentement, tous les trois, mais je n’ai pas peur.
Même si je sais que jamais plus je ne me réveillerai.
Je ne suis pas seule.

5 H 29 : BIIIIP ! BAM ! (Bruit qui signifie l`extinction totale et définitive du réveil.)



5 H 30 : Bonjour, Hinata Hyuga, j`ai seize ans et demi et je suis parfaitement timide et docile... du moins en apparence. En réalité je passe mon temps à martyriser mon entourage et à faire en sorte que personne ne s`en rende compte. Et croyez-moi, entre une famille autoritaire, un cousin et une soeur attardés et des amies totalement superficielles, une journée dans ma peau c`est pas de tout repos...



5 H 40 :Il ne m`a pas fallu longtemps pour me préparer, aussitôt descendue à la cuisine voir s`il restait quelque chose à manger mais rien dans les placard à part un paquet de bichocos déjà entamés qui dégageaient une odeur plus que bizarre. Mon cousin et ma soeur étant encore endormis je n`avais aucun cobaye sous la main. J`étais seule avec mes questions... Manger ou ne pas manger?



5 H 40 et une seconde : Les ai mangé, rien à foutre trop la dalle !



5 H 45 : Je viens de sortir de la salle de bains où il n`y avait évidemment toujours pas d'eau chaude. Noté "penser à appeler plombier" sur un post-it tout en réveillant les deux marmottes d`un seau d`eau glacée en pleine poire vu que c`est de leur faute si l`eau chaude est en rade.



6 H 00 : Je venait à peine de descendre pour attendre le bus que déjà j`avais envie de remonter me pieuter. Faut dire que mes parents étaient en vacances à Hawaï depuis deux semaines déjà et qu`ils n`avaient rien trouvé de mieux que de me laisser seule avec les deux attardés/fiertés de la famille, j`ai nommé mon cousin Neji et ma soeur, Hanabi Hyuga.



A 6 H 05, Pas de bus en vue.



A 6 H 10 Idem...



6 H 13 : Je venais à peine de m`allonger sur le canapé, tordant deux ou trois cuillères en argent massif du service de mamy pour essayer de me calmer. En effet, plus tôt j`avais eu un flash, me rappelant que le bus ne passait pas... le dimanche. Evidemment les deux débiles s`étaient aussitôt payés ma tête, provoquant plusieurs rougissements destinés à limiter mes envies de meurtre.



6 H 22 : Je commence à avoir mal au bide...



6 H 23 : Si ça continue je vais devoir aller chez Sakura. Même si on est toujours pas réconciliées... Cette cruche a eu le malheur de me critiquer en public en disant que j`étais niaise, inintéressante et effacée. J`avais adoré me faire traiter de niaise par quelqu`un dont les cheveux ont l`apparence d`un vieux chewing-gum fondu...



6 H 24 : Vais vomiiiiir !



6 H 25 : Hinata Hyuga, 16 ans et demi, persuadée maintenant d'être atteinte d'une maladie incurable va mourir seule ici sans même avoir pu embrasser Gaara. Et non, je ne suis pas amoureuse de cette raclure d'Uzumaki. Que voulez-vous, je cache bien mon jeu... Enfin bref, reprenons. Je disais donc qu`on me retrouvera quelques jours plus tard, le corps à moitié dévoré par des bergers allemands ...


6 H 27 : Je viens de remonter dans ma chambre et j`ai aperçu le papier des bichocos.

La date limite de consommation c`était le 21 juin et on n`est pourtant que le 23 mai...



(re) 6 H 27 : 21 juin 2005 ! (Suis repartie dégueuler) sa...perie de bichocos !



7 H 03: J`ai enfin pu manger, un croissant si vous voulez tout savoir, la boulangerie ouvrant à 7 heure. J`ai d'ailleurs cru que je n`allais pas pouvoir me retenir de zigouiller la boulangère. C'te conne a mis au moins un quart d'heure à ouvrir sa boutique. Du coup je suis devenue toute rouge et quand elle est arrivée vers moi d`un air paniqué j`ai pas pu me retenir de la mordre... sans faire exprès bien sur. Pétasse va!



7 H 05 : Bon, et maintenant ?



7 H 15 : J`ai reçu un texto de la part de Sakura. Elle voulait me faire des excuses que j`ai bien sur immédiatement accepté en murmurant que c`était pas grave du tout tout en balançant deux ou trois fléchettes sur une photo de sa sale tête rose pendue au dos de ma porte.



7 H 16 : Quelle conne quand même...



10 H 45 : Après trois heures et demi passées à me pomponner dans la salle de bains. Enfin, ça c`est que j`ai raconté, histoire d`avoir un alibi lorsque Neji voudra savoir qui a eut la bonne idée de boucher les toilettes avec ses fringues... Donc je disais après trois heures et demi de conneries, je me suis pris le buffet en sortant. (Itaï!)



10 H 48 : Je me suis passé de l`arnica, morte de rire vu que ma soeur était en train de se faire engueuler pour le coup des toilettes. Neji est persuadé que c`est elle la coupable, la pauvre.



10 H 50 : Remarque, moi à sa place je l`aurait remercié parce que quand on voit l`état de ses fringues je me dit qu`elles ont juste retrouvé leur environnement d`origine...



10 H 51 : J`étais partie bidouiller le disjoncteur pour électrocuter le clebs de Kiba qui fourre son nez partout à chaque fois que son abruti de maître débarque à la maison lorsqu`on a eu une coupure de courant. Suis donc sortie de chez moi forte d'une intense résolution : courir une heure ou deux dans le parc pour renforcer mes abdos et surtout être au calme vu que ma soeur et Neji en sont une fois de plus venus aux mains, l`un cherchant à étrangler l`autre. Tiens papa, va dire après que c`est moi la ratée de la famille! Rien ni personne ne pourra m'arrêter, je suis la reine du moooonde!!!!



11 H 01 : J`étais à peine sortie qu`une averse a éclaté. Résultat des courses, je suis trempée et en plus maintenant les deux cons sont repartis pour une séance de massacre avec hurlements compris.

Si je m`écoutais ils auraient de bonnes raisons de crier...



11 H 10 : Une fois le massacre terminé... Nan, je déconne, je les ai juste assommés avec la poelle à frire et ligotés dans la cave. De toute façon j`étais masquée alors ils ne pourront pas me reconnaître. Avec un peu de chance je pourrais faire croire que les ravisseurs m`ont enlevé. Enfin je serai libre...



11 H 13 : ... et lucide. Le courant viens a peine de revenir et j`ai mis un frit`up instantané au micro-onde.



11 H 20 : J`étais encore affalée sur le canapé à mater un épisode particulièrement nul de Shuriken School quand j'ai senti une odeur de cramé suivie d`un bruit sourd qui a fait trembler les murs...



11 H 21 : Merde, je croyais que c`était enfin une attaque d`Oto que je puisse me défouler mais non... le micro-onde vient seulement d'exploser. A nouveau dans mon rôle de fille parfaite j`ai appelé les pompiers, la voix timide ce qui fait qu`ils n`ont rien compris. Ils ont tournés pendant une heure avant qu`un voisin ne les appelle à son tour. J`étais morte de rire. (Enfin intérieurement, cela va sans dire... )



13 H 05 : Après presque une heure de recherches, les pompiers ont sorti la cause de l'incident du micro-onde, ou plutôt de ce qu'il en restait. La chose ne s`avérant être en réalité qu`une vulgaire fourchette je me suis confondue en excuse tout en notant la relation fourchette + micro-onde = BOUM qui pourra toujours me servir plus tard...



13 H 10 : Les pompiers sont partis, j`ai faim et y a plus rien à manger.

Quoiqu`il me reste toujours les deux blaireaux à la cave...



13 H 12 : YATA! Je viens de recevoir un texto de la part de Tenten qui m'invite au restaurant. Finalement je l'adore cette fille !



13 H 15 : J`étais en train de me préparer lorsque j`ai reçut un coup de fil de la part de Tenten justement. Elle s`excusait parce que son message n`était pas bien passé. En réalité elle voulait que ce soit MOI qui l'invite. Pou...asse va ! Je lui ai raccroché au nez, prétextant un problème sur la ligne et ai tout de suite décidé de faire les placards à la recherche de bouffe.



13 H 20 : Je viens tout juste finir le sachet de fraises tagada que je comptais offrir à Sakura pour son anniversaire. Après on va dire que je suis radine... De toute façon j'avais pas vraiment envie de lui offrir quelque chose à ce chamalow rose donc ça me fait une bonne excuse.



15 H 00 : Je viens de vomir. Faut dire que j`ai fini la réserve de champagne de la famille à moi toute seule alors évidemment j`ai beau tenir l`alcool... Du coup maintenant ça pue ici !!!



16 H 20 : Je me suis installée sur un banc du parc en contrebas parce que l'atmosphère du salon était devenue irrespirable après mon utilisation de la bombe des chiotes en guise de désodorisant d'intérieur...



17 H 00 : Je suis restée deux heures dehors et quand je rentre ça pue encore ??? Quoique maintenant il y a une possibilité pour que ça vienne de moi vu que j`ai croisé Kiba qui promenait son chien en rentrant. Je suis mouillée et en plus je sens le chien parce qu'il s'est ébroué sur moi. Sale bête !!!! Manquerait plus que ce bousier de Shino débarque.



17 H 01: Noté penser à acheter insecticide...



17 H 10 : Suis allée prendre une douche et ai failli tout péter en voyant que l`eau chaude ne marchait plus mais heureusement les robinets de mes parents sont... pardon étaient résistants. Maintenant je suis emmitouflée dans un peignoir en attendant la diffusion d'Amour et Katana. Selon moi c`est une série merdique mais c`est le seul moyen de communication possible avec les filles de mon âge. Ne pas regarder cette niaiserie reviendrait automatiquement à briser l`image que les gens se font de moi. Du coup...



18 H 10 : Je suis restée sous le choc un bon moment après le générique de fin.

" Amour et Katana,

Le ninjas font la loi...

Les coeurs ils font tomber,

Depuiiiis l'éternitéééééée..."

(A chanter sur l'air d'Amour Gloire et Beauté)

Pour une fois qu`il allait se passer quelque chose de bien. Oui, j`avoue c`était un meurtre. Enfin, c`était ce que les scénaristes ont imaginé parce que question résultat...



18 H 20 : Après être passée à la supérette du coin je me suis rendue compte que l`argent volé à mon père le mois dernier avait bel et bien disparu en fumée. Du coup je vais être obligée de travailler un minimum ce mois-ci pour rester crédible.



18 H 22 : En espérant tomber avec Gaara du moment que c'est pas Sakura...



18 H 23 : ... ni Tenten...



(re) 18 H 23 : ... ni Ino non plus !



18 H 24 : Hokage-sama, une mission en solo par pitié !



19 H 00 : Je viens de m`enfiler un plat de nouilles instantanées au poisson. J'aime pas ce parfum mais cet enfoiré de Naruto a pris le dernier bol au poulet avant moi du coup j`ai du sortir le grand jeu de l`évanouissement et j`en ai profité pour taper là où ça fait mal... Ca me consolera de manger ce truc infâme.



23 H 00 : Mon lecteur DVD tombé du camion étant en panne je pense que je vais aller me coucher tôt pour une fois. En plus cette journée m`a crevée...



23 H 21 : J`étais confortablement installée dans mon lit lorsque ça m`a traversé l`esprit: j`ai oublié les deux blaireaux dans leur cave...



23 H 21 et une seconde : ... mais bon, en même temps ils peuvent attendre jusqu`à demain non ?

07h59

Ahlala, plus qu'une minute de répit, et son horrible réveil va sonner. Un jour, je le défoncerai, son truc, il verra...

08h00

Bip Bip Bip !
Ca y est, c'est parti, réveille-toi, espèce de larve ! Kiba, gros tas informe et stupide ! J't'en foutrai moi de la relation maître/chien. Forcément, quand on est qu'une invocation, ça passe, mais dès qu'on vit avec son humain, on est foutu. Bon, lève-toi, ou je te mords la main et je te refile la rage.

08h12

Kiba est parti à la douche. Ca lui change ça, d'habitude le bain est annuel (ou presque). Bon, j'arrête d'écrire, il arrive, le minable

08h23

Et allez, petit déjeûner. t'es pas assez gros comme ça, déjà ? C'est qu'il me laisserait crever, lui ! Le pauvre toutou n'a pas le droit de manger, c'est ce que tu penses ? Penses pas trop haut, ou sinon j'vais avoir une envie, et je vais faire dans ton manteau. J'attend ça depuis trop longtemps.

09h16

Eurk, vite je détourne la tête. Kiba en train de s'habiller, c'est pas beau à voir. Et ce caleçon... Oh mon dieu, il porte ce caleçon depuis qu'il a cinq ans ! C'est dégueulasse ça, mon cochon !

09h23

Après l'émotion du caleçon, j'ai faillit tomber dans les pommes. Faillit. Mais maintenant je dois aller voir Tsume, la mère du porc qui me sert de maître, pour l'inspection du matin. Si je suis pas en pleine forme, Kiba en prend pour son grade. Et si je faisais semblant d'être malade ? Après ma découverte de ce matin, ce sera pas une simulation, loin de là...

09h57

"- A plus tard, m'man !"
C'est ça, embrasse ta mère, t'as raison puisque vu la vitesse où vont les choses, je sais pas si tu rentreras chez toi ce soir. Ta mère peut presque appeler les pompes funèbres, après l'enterrement je me fais la malle et je pars à la campagne. Le bonheur...

10h09

Tu chantes faux. Depuis tout à l'heure, j'ai envie de te sauter dessus et de te faire un meutre à la Hannibal Lecter. Si je pouvais, je le dirais. Je me pencherais à ton oreille et je te dirais pas mal de truc pas très sympas sur toi.

10h38

Tiens, voilà cafard-man et la gonzesse. J'ai encore oublié son nom, à celle là. Pour cafard-man, c'est pareil, mais lui il a toujours eu ce surnom. J'ai envie de le dévorer ce mec, mais j'ai peur qu'une de ses mouches rentre dans mon estomac et ponde des oeufs à l'intérieur. J'ai vu un documentaire horrible là-dessus, j'ai pas vraiment envie d'essayer.

10h54

Entraînement. Comme d'habitude. Tiens, c'est marrant, ça me rappelle une chanson. J'ai dû l'entendre sur nostalgie shinobi. "Comme d'habitude, toute la journée, je vais jouer à faire semblant"... oui, je me rappelle de cette chanson. Ca me donne envie de danser. Oh et puis pourquoi pas ?
- Hinata, viens voir ! Akamaru est bizarre, il a dû piocher dans la réserve de Saké de ma mère.
Moi, bourré ? j'ai pas le droit de danser, merde ?

11h02

-Allez Akamaru ! on fait le Jyujin Bunshin !
C'est ça, ouais. Qui aurait envie de devenir un humain puant et laid ? Sûrement pas moi. En plus..envie de sandwich au poulet.

12h32

-Tiens, Akamaru !
Bon, l'autre débile me tend un os. Si il savait... si dans quelques années on creuse des trous dans le jardin, il verra bien. Il y a cinq années d'os enterrées dans le petit terrain du clan. Et en plus, les autres chiens s'y mettent. Si ça continue, la terre aura une overdose d'os et ce sera la fin du monde. Rêve pas, Akamaru, tes journées pourries ont pas fini de te faire la peau.

14h19

"- De - puis tou - jours le cl.. clan Inu - zuka dé - défend Ko - no - no - ha ..."
Je me retiens d'exploser de rire. L'abruti en chef qui lit, c'est déjà un spectacle, mais encore plus quand il décide d'en faire profiter toute la bibliothèque.
"- Akamaru ?! Tu t'étouffes ?"
Laisse tomber, c'est une affaire de grands, tu peux pas comprendre.

15h04

Enfin, j'ai trouvé l'amour ! Y'a une belle petite chienne qui avance devant. Bon, je regarde à droite, à gauche... C'est bon, Kiba parle à un abruti blond. Qui se ressemble s'assemble, non ? Allez, courage, je l'accoste.
- Bonjour mademoiselle !
- Eh, vieux, prends pas tes désirs pour la réalité. Je suis un mâle, je m'appelle Pakkun.

Ô désespoir ! Ô infamie. La honte. Au moins j'ai compris une chose : je resterai vieux chien jusqu'à la fin de ma vie, je mourrai seul dans ma niche, et on me retrouvera deux semaines plus tard, à moitié dévoré par les chats du quartier.

16h18

Je suis planté dans le jardin et je regarde le ciel. Bon, allez, je vais pas rester en vie après cette honte. Je me mets une corde autour du cou, une pierre accroché à la corde, et je saute dans le ruisseau.
- Akamaru !!
Ooh, pitié, viens pas là, Kiba, si tu me sors de l'eau je te mords. Sérieux.

16h25

Ca a pas loupé. Y'a fallu qu'il saute à l'eau et qu'il me repêche. En plus je suis pitoyable, tout mouillé.
-Tu m'as fait une sacré peur, Akamaru ! C'est les enfants du quartier qui t'ont fait ça ?
Ouais, c'est ça, les enfants du quartier. Je te demande, moi, si ta grand-mère avait des culottes en dentelle ?

17h13

C'est la visite médicale de la semaine. Hana m'examine depuis bientôt une demi-heure.
- Pas de problème cette semaine, Kiba ?
- En fait..si. Akamaru est constipé depuis trois jours.
Moi, constipé ? J'y crois pas !
- Dans ce cas, tu lui mettras tous les soirs un suppositoire. D'accord ?
- Pas de problème.
Pas de problème ?! Mais j'ai pas envie moi ! Il va pas bien, ce vicieux !

18h00

"-Akamaru ! Akamaru !"
Et voilà, c'est comme ça depuis tout à l'heure. J'aurais peut-être dû affronter mon destin, bien qu'il soit sombre. Bon j'accepte de prendre mon suppositoire, mais pas si c'est Kiba qui me le met. J'ai envie de mourir, mais surtout pas comme ça !

19h04

Oh non, réunion annuelle du conseil de famille. La pire épreuve que j'ai connu.
"- Kiba, est-ce que ton chien te convient ? As tu prévu de lui faire faire, huhu, une descendance ?"
Et voilà , y'a fallu qu'il demande ça, le grand-père. Ancêtre, va ! Et puis son petit rire pervers est à vomir. Vas-y, rabats lui le caquet, Kiba !
"- En fait, oui, dès que j'aurai trouvé une femelle convenable."
Traître ! On avait pas convenu ça ! T'es pire que moi, c'est pas une grande nouvelle, mais quand même !

20h45

Surprise de la journée ! Y'a Kiba et sa coéquipière, la gonzesse, qui se pelotent depuis tout à l'heure dehors. Elle est venue y'a cinq minutes, et c'était presque les grandes eaux de Versailles tellement elle chialait. Et puis toutes ces conneries... "Oh, Kiba, je suis si désolée de t'avoir fait souffrir ! Mais moi et Naruto, c'est fini, il est parti avec la connasse du stand de ramen. Faut dire qu'il y était tout le temps, elle a eu assez de moments pour le draguer ! Ils partent ensemble à Suna , tu te rend conte ? en plus il y aurau Gaara , GAARA et je suis meme pas inviter pour leurs fiançailles."
Bon, ok, tu t'es faite plaquer par ton mec. Mais de là à aller te consoler avec lui... Ca fait vraiment pitié ! Au fait, fais attention à toi, jeune fille, ne t'emballes pas trop, parce que tu vas regretter en voyant le caleçon de Kiba et en sentant ses pieds. Bonne chance.

21h13

Elle est partie. Enfin. Mais ça m'avance pas, moi, maintenant je suis seul avec Kiba. Le pauvre, c'est le bouche-trou de service. Après la blondasse, plaquée par Sasuke, la brune avec deux couettes qui ressemble à Mickey qui s'était faite plaquée, elle, par coupe-au-bol-man, et qui avait ensuite rompu avec le baka de service pour aller avec le glaçon de son équipe, il est servi. Séducteur, va ! Moi, faut croire que j'aime que les chiens, faut dire qu'il était vraiment sexy le Pakkun de cette après-midi.

22h13

Kiba se déshabille pour aller se coucher. Encore une fois je dois supporter la vue du caleçon de la mort. Quiconque, autre que moi, le verrait tomberait immédiatement raide mort. Vous voilà prévenu.

22h48

Je suis couché en carpette au bout du lit de Kiba. L'odeur qui me parvient de ses pieds est insupportable. J'ai deux solutions : je vomis, ou je meurs asphyxié. Pas le courage de bouger pour vomir. Adieu, monde cruel. Quelle mort horrible...

23h02

Toujours pas mort ? Alleluia ! Mais qu'est-ce que je raconte ? Viens vite me prendre, je ne peux plus vivre ainsi. Trop dégueulasse l'odeur.

00h05

Et allez, c'est reparti pour encore une journée. Qu'est-ce qu'il faut pas faire...